dimanche 25 février 2007

Tartuffes

Il est de ces moments où, sans être complètement naïf, on aimerait que ça se passe autrement. Où l'on constate que l'honnêtété intellectuelle, même la plus élémentaire, n'est pas au rendez-vous chez ceux de qui on l'attend en priorité. Où la manoeuvre apparaît grosse, très grosse, tellement grosse que l'on cherche en vain, sur le visage de celui qui l'a amorcé, le pourpre qui devrait légitimement venir y prendre place. Mais las ! rien ne vient. En somme, il est des formes d'hypocrisie qu'on aimerait voir bannies du débat public, des tartufferies que, faute de pouvoir empêcher, on peut au moins tenter de dénoncer.


1/ De la charge anti-Bayrou de certains membres du Parti socialiste, et notamment des commentaires du citoyen député du Pas-de-Calais

"Le Ciel défend, de vrai certains contentements ;
Mais on trouve, avec lui, des accomodements ;
Selon divers besoins, il est une science
D'étendre les liens de notre conscience
Et de rectifier le mal de l'action
Avec la pureté de notre intention.
De ces secrets, Madame, on vous saura instruire
Vous n'avez seulement qu'à vous laisser conduire"
.

Jusqu'il y a peu, la progression de François Bayrou dans les sondages laissait au mieux indifférent, suscitant plutôt la raillerie. Et puis, l'idée que le candidat centriste pourrait être présent au second tour, voire raffler la mise, s'est, sinon imposée, du moins vue reconnaître moins délirante. On a pu entendre, d'abord sous forme de boutade, puis sur un ton un peu plus sérieux, que le député béarnais pourrait représenter une alternative à un duo un peu prévisible. Mais surtout, faute sacrée ! des électeurs de gauche se sont dit tentés. Et le clown est devenu danger.
C'est comme cela que j'interprète la récente charge concertée des principaux ténors socialistes (à l'exception de Kouchner) contre le vote Bayrou. La méthode employée est simple. Martèlement du "clivage droite-gauche" érrigé en principe sacré. Exhaltation du progrès (nous, détenteurs du dogme) contre la régression (autrui). Utilisation (facile) de l'épouvantail « libéral » pour se dispenser d'une analyse ultérieure. Refus de considérer l'irréductibilité de chacun des opposants (tous dans le même sac, c'est plus facile). Assimilation du doute (salutaire, si j'ai bien lu Descartes) à la "confusion" ou à "complaisance" (Jack Lang). Réduction du sympathisant hésitant à un traître en puissance.
Ainsi, être socialiste, ce serait confondre dans une même stigmatisation tous ses adversaires, ce serait recourir à la vieille stratégie de l'anathème pour mieux disqualifier tout en se dispensant d'une quelconque analyse, ce serait préférer se draper dans un virginité doctrinale (moi, la gauche, le progrès) plutôt que d'engager la discussion. C'est ce que semble croire un ancien ministre de la Culture et de l'Education nationale, qui a ajouté la tentative d'intimidation à l'hypocrisie en qualifiant FB de candidat "attrape-benêts". On voit bien la manoeuvre : culpabilisation de l'électeur potentiel, jugé coupable (sans procès contradictoire) de trahir le camp auto-proclamé du progrès pour aller rejoindre le loup libéral.
Mais, si je ne m'abuse, on va à l'école pour réfléchir et apprendre à devenir citoyen, M. le ministre. Et la culture dont vous vous faites le héaut doit stimuler la réflexion, pas l'anihiler. C'est rendre peu de grâce à l'Ecole dont vous vantez tant les mérites que de la créditer de si piètres performances quant à la formation des futurs citoyens que de nous penser incapables de distinguer l'anathème de l'argument. Et, si aujourd'hui, un certain nombre d'électeurs qui ont pour tradition de donner leur voix au Parti socialiste se tournent vers François Bayrou, sachez, M. le député, que ce sera en benêts assumés, et que vous y serez pour beaucoup.

2/ De la suspicion d'un journaliste politique et d'un possible parallèle avec de récentes nominations à la présidence de prestigieuses institutions de la République

« Et le mal n'est jamais que dans l'éclat qu'on fait
Le scandale du monde est ce qui fait l'offense
Et ce n'est pas pécher que pécher en silence
»

On a abondamment commenté la suspension d'Alain Duhamel de ses fonctions à France Télévisions et RTL suite à des propos tenus devant des étudiants de Sciences-Po Paris. La sanction est apparue, à beaucoup, infondée (ainsi que, d'ailleurs, la réaction du journaliste suspendu), voire révélatrice d'un surcroît de complaisance envers les divers soutiens aux deux principaux candidats et preuve, s'il en est, de l'acuité de la critique de la sphère médiatique proposée par le candidat centriste. Réagissant à cette éviction dans sa chronique de fin d'émission (l'Esprit public sur France culture), Philippe Meyer a ce matin dressé un parallèle entre, d'une part, cette éviction, et d'autre part l'accession MM. Debré et Boyon aux présidences respectives du Conseil constitutionnel et du CSA. Je ne sais s'il faut prendre au sérieux la proposition du journaliste de Radio France que chaque journaliste suivant les affaires publiques déclare son intention de vote, aux fins d'une plus grande confiance des citoyens envers les journalistes ; mais je souscris en revanche tout à fait au jugement selon lequel il est fait deux poids deux mesures en suspendant un journaliste de ses fonction du fait d'une intention de vote avouée (cette intention de vote ne s'étant pas traduit en véritable soutien) tout en admettant que l'appartenance (tout juste) passée à une famille politique, attestée par des charges publiques, ne soit pas à même de priver les titulaires des grandes magistratures de l'Etat de l'impartialité à laquelle l'exercice desdites charges les convie.
En l'occurence, il me semble donc que c'est à bon droit que l'animateur de l'Esprit public a déclaré : « Je prétends toutefois que ce choix ne m’empêchera pas plus de faire mon métier au plus près de l’exigence d’impartialité que leurs anciens engagements n’empêcheront ou n’empêchent M. Debré d’exercer avec le même souci les fonctions de président du Conseil constitutionnel, M. Seguin celles de premier président de la Cour des Comptes ou M. Boyon celles de président du Conseil Supérieur de l’audiovisuel ». Car il n'est pas de raisons pour lesquelles ce qui vaut pour les édiles dela République ne saurait valoir pour ceux qui sont chargés de rendre compte de leurs actions, sauf à ériger l'hypocrisie en principe comme le fit Tartuffe dans la maison d'Orgon.

Ainsi, j'espère que si d'aventure, Jack Lang redevient ministre de l'Education nationale, on continuera d'enseigner Tartuffe à l'école. Plus de 300 après, c'est définitivement très utile pour apprécier la politique.

Question bonus : est-ce une coincidence que les deux tartufferies soient liées à Bayrou ?

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui enfin les propos de Lang n'engagent que Lang ;) et ils se trouvent uniquement repris dans "Le Monde" ... Je pense que leur audience est limitée, et que ce n'est pas cela qui fera ou non basculer des gens vers Bayrou (sinon c'est donner trop de crédit à Lang). Si on prend dans les propos de chaque socialiste qui s'exprime, le petit mot et la petite phrase qui ne va pas, on peut sortir un sacré roman à charge ... Les attaques contre Bayrou de la part de la gauche sont les bienvenus si elles rappellent que son programme, son passif, ses réseaux font de lui un homme pleinement à droite. Bon c'est sûr après que les attaques ont des effets contraires ... et que les attaques font monter l'attaqué (C'est d'ailleurs comme ça que Ségo gagne souvent des %). Mais il faut tout de même remettre les choses à leur juste place ...

N'oublis pas que le PS n'a pas encore effectué son évolution vers le "soc-dem" ... et que sa stratégie actuelle c'est de gouverner avec le PC, les Verts, MRC, PRG (et même LCR s'ils sont OK d'après derniers discours de Hollande).

Ces attaques de la gauche et de la droite sont bien entendu électoralistes (on est en campagne électorale), mais elles ont un fond qui idéologiquement tient ... (surtout si on se place dans une configuration "Union de la Gauche").

Jusqu'a présent l'UDF, Bayrou n'avaient pas de programme (alors que le PS en a un depuis 1 an, et qu'auparavant sa ligne idéologique était clairement identifiée par les motions finales des différents congrès) .. autre qu'un "ni droite, ni gauche" et "gouvernement d'union" .. Depuis 1 semaine il commence à dévoiler des bouts de programme ... Et si on regarde sur les grandes lignes du clivage gauche/droite (et pas soc-dem/droite) ce qu'il propose il tombe bel et bien à droite :
- Loi Fillon renforcée, augmentation de TVA, Remise en cause nb de fonctionnaires,

Quand bien même ce programme serait le même exactement que celui de S.ROYAL, il ne ferait pas de lui un "homme de gauche" ... mais plustot un usurpateur qui se place en position "de".

En fait, je craint que tomber dans une analyse de la campagne présidentielle à travers uniquement les propositions des programmes soit une faute. Les programmes ne préjugent en rien de la politique future de l'élu : un autre paramètre rentre en ligne de compte : les bilans. Sarkozy à un bilan, Bayrou aussi à un Bilan : Celui d'avoir été député de la majorité pendant quasiment tous les septennats de Chirac, et donc le bilan (et les conséquences) de toutes les lois qu'il à voté (+ les budgets déficitaires).

Anonyme a dit…

J'ai oublié : l'ISF .. ;o)

HERE

Anonyme a dit…

oui, pas classe de la part de JAck, mais n'oublions pas que les "amis" de droite de Bayrou ne se privent pas non plus. N'était-ce pas NS qui parlait hier de retour à l'immobilisme de la IVe république ?

Anonyme a dit…

L'auditeur ou le lecteur d'un journaliste a parfaitement conscience qu'en tant que citoyen, ce journaliste a une opinion et vote. Au contraire le fait de savoir quelle est l'intention de vote de l'interlocuteur permet à l'auditeur d'être plus vigilant, et de décrypter plus facilement l'intervention de ce journaliste dans l'éventualité où celui-ci se départirait de sa neutralité. Au contraire, les journalistes dont on ne connait pas l'opinion, peut manipuler plus aisément.

La suspension est donc, à mon avis, injuste, d'autant plus que Duhamel, si j'ai bien suivi, n'était pas conscient que les images seraient diffuser à un large public (via internet) et qu'on ne peut donc pas lui prêter une intntion d'appel au vote des foules, ou quoique soit dans ce genre.

Anonyme a dit…

@Sylvain
S'il est vrai que les propos de Lang sont uniquement les siens, il est tout de même dommage de voir que de tous les côtés les coups bas sont une chose classique dans la campagne, et surtout les coups bas façon jugements à l'emporte-pièce faisant preuve de peu de réflexion. C'est d'autant plus dommage que c'est tout de même penser que le citoyen ne réfléchit pas, qu'il faut s'adresser à lui comme s'il était un benpet incapable de comprendre un raisonnement quelconque. Peut-être que c'est vrai d'ailleurs, qu'une élection se gagne sur de belles promesses et pas sur des réalités, mais si c'est pour par la suite avoir la France dans la rue à la moindre proposition de mesure parce que les gens se sentent pris au dépourvu, cela revient à signer un pacte qui empêche de gouverner... et finira par nous convaincre que ce que veulent les candidats c'est le pouvoir pour lui-même et non pour la mission qu'ils auraient acceptée.
Concernant ce pouvoir après élection d'ailleurs, il me semble que l'entreprise de Bayrou est intéressante car justement dire que le pouvoir public en France n'a pas tout pouvoir (car Europe acceptée d'ailleurs par les Français suite au référendum de Maastricht, et mondialisation peut-être pas acceptée mais réel état des faits) est assez honnête. Ou alors effectivement il faut prôner la révolution mais là aussi en en indiquant les conséquences : si on refuse l'économie de marché concrètement ça veut dire quoi ? Pouvons-nous le faire ? Et d'ailleurs une majorité de Français le veulent-ils ? (car même pour les partis révolutionnaires le changement passe par la case élection donc si la majorité ne le veut pas, c'est l'imposer qui serait antidémocratique). Par rapport à tout ça et au fait que si on donne le droit de vote au citoyen c'est qu'on estime qu'il fait son choix rationnellement, il serait bon que le débat ne soit pas entaché d'interventions aussi basses et hypocrites.
Maintenant, par rapport au fait que le but de cette élection est de choisir un président représentant tous les Français et la France, je pense que ce serait assez sympa si les candidats se plaçaient dans une perspective après et pas 'je promets' 'je veux que tout le monde se sente entendu et écouté' (à la fois chez NS et SR) mais plutôt les pbs sont tels et tels (faut pas déconner : les pbs n'apparaissent pas aujourd'hui, heureusement que certains travaillent dessus depuis un certain temps) et je propose un mode de gouvernement qui puisse fonctionner. Et aussi ne pas oublier que cette présidentielle est suivie de législatives et qu'une partie de l'exécutif en France se fait tout de même au parlement, et qu'à partir de ce parlement en général le gouvernement est formé. Donc penser qu'il faudra, quel que soit l'élu, peut-être tenir compte de la composition de ce parlement et que peut-être le ps n'aura pas de raison de s'allier avec la gauche de la gauche s'il n'y a aucun député représentant cette tendance... Donc bref un président + un parlement.
Et puis enfin sur Bayrou et son appartenance à la droite. Son bilan est relativement plus mitigé qu'un soutien immodéré à la droite tout au long de la dernière législature (voir le monde aujourd'hui par exemple). Mais c'est vrai que pas mal de députés (en général génération pas toute neuve) se réclament eux-mêmes à droite, d'ailleurs c'est pas pour rien que certains soutiennent Sarko. Par rapport à ça, FB a sans doute du ménage à faire dans son propre camp : s'il prône vraiment une 3e voix ce serait bien que tous ceux qui s'apparentent à lui pensent la même chose sur ce point. Mais là aussi on peut se rassurer en se disant que si après tout Bayrou semble peut-être proposer des mesures plus efficaces pour lutter contre certains pbs sociaux, ça n'oblige pas à voter pour un dputé udf après qui se caractériserait à droite... Bon, c'est un peu long tout ça et je me suis sans doute égaré en chemin....

Anonyme a dit…

Oups, erratum pour risque d'incompréhension.
bien sûr au parlement le législatif, mais contrôle sur l'exécutif

Anonyme a dit…

Mes commentaires un peu en vrac:
1. je trouve que la position du PS à l'égard de Bayrou ne fait que lui faire de la bonne pub. A la place d'un électeur de gauche hésitant ou peu satisfait de ce que sa candidate propose, je me demanderais ce qui dérange tant chez Bayrou pour que la gauche se remonte autant contre lui. C'est qu'il doit être un adversaire qui vaut la peine d'être contré. Mais pourquoi? Que dit-il? A mon avis, il n'y a pas meilleur moyen pour pousser cette catégorie de personne vers le discours de Bayrou.
2. Ce que dit J.Lang est effectivement peu intéressant! et d'ailleurs je ne comprends pas trop bien ce qu'il veut dire par "ceux qui pensent qu'il peut passer le premier tour se mettent le doigts dans le nez" car en général, on utilise l'expression "les doigts dans le nez" en association avec une chose aisée à réaliser! Enfin je crois qu'il s'est un peu raté dans sa phrase! Quoiqu'il en soit, moi j'en ai marre du clivage droite gauche. perso je me déclare de droite mais suis-je vraiment complètement de droite? Si on considère qu'être de droite c'est ne se soucier que des riches, je dis que je ne suis pas de droite. Si c'est être libérale, je dis oui. Moi je me définis plutôt comme étant "coup de pied au cul"! Alors le clivage droite-gauche ne m'aide pas à me siture. Peu importe où est le candidat pourvu qu'il propose qqch qui convienne à ce que j'attends de lui ou elle.
3. quant à la résignation dont parle Migaud, je me demande si S.Royal ne serait pas aussi là dedans. Je suis désolée mais quand j'entends parler de débat participatif et des mesures qu'elle propose, je trouve que c'est démago. C'est un peu demander au peuple ce qu'il veut et le lui donner. Ce n'est pas ce que j'attend d'un candidat. J'attend qu'il écoute les problèmes et propose des solutions auxquelles il aura réfléchi et qu'il aura proposé parce qu'il maximise le "bonheur" collectif. Pas qu'il propose ce que l'homme du peuple propose parce que c'est ce qui l'arrange lui à court terme!

Voilà pour ce soir.

Anonyme a dit…

@ Oudom
Etre de gauche, être de droite ? pour moi (ce qui n'est pas forcément le cas pour tout le monde) être de gauche c'est principalement reconnaître que de fait les individus ne sont pas égaux par rapport aux possibilités d'exercer différents métiers, d'acquérir certains savoirs au moment de leur naissance et qu'il faut essayer de diminuer cette inégalité pour que chacun puisse, au final, assumer ses choix. Cela passe, en partie, par des aides et des bourses aux enfants dont les parents n'ont pas les moyens (financiers ou intellectuels) d'assurer une éducation qui dans notre monde est garante d'un choix (relativement) libre par la suite. Cela passe donc par une éducation forte. Mais aussi, si on prend le train en marche, par des choses qui pourraient aider les gens n'ayant pas eu accès à ces choses dans leur enfance à changer leur vie dans l'âge adulte. Etre de droite, c'est dire que chacun a ce qu'il mérite. Etre de droite c'est ne pas prendre en compte (ou pas suffisamment) le fait que d'avoir des parents qui ont de l'argent modifie la donne par rapport à ceux qui n'en n'ont pas, c'est faire une proposition à la NS pour diminuer énormément les droits à la succession (même si je comprends que des parents aient envie de voir leur travail bénéficier à leurs enfants, cela reste une cause d'inégalité très forte, et en plus, s'ils souhaitent vraiment ça les parents peuvent donner des clefs, une éducation déjà très bonne, des voyages culturels, etc. à leurs enfants, ce que ne peuvent pas forcément les plus pauvres). Etre de gauche, c'est reconnaître que la pauvreté ou la nécessité implique parfois certains choix qui ne sont pas complètement libres (comme par exemple travailler le we ou avoir 2 boulots plutôt que s'occuper de ses enfants parce que sinon on ne peut même pas les nourrir) et qu'il serait souhaitable d'éviter ce genre de dilemmes. Etre de gauche c'est favoriser le travail par rapport au capital (favoriser ceux qui bossent contre ceux qui vivent de la rente, la notion de rente s'étendant aux gens qui abusent des aides mais pas aux gens qui cherchent réellement, qui voudraient bosser mais qui ne trouvent pas pour de 'bonnes' raisons) Et aussi d'autres choses qui, après coup, n'empêchent pas le coup de pied au cul.
Dans ce contexte, le ps actuel répond-il à ces préoccupations ? Quel est le candidat qui répond à ça ? Pas NS malgré son coup de la "france qui se lève tôt" parce que ce "coup" est tempéré fortement par la quasi suppression de l'ISF, des droits de succession et par ses propos qui laissent penser que pour lui un pauvre n'a qu'à s'en prendre à lui-même. Or non il y a des gens qui bossent énormément, font des boulots qui ne plairaient pas à la plupart d'entre nous, se lèvent tôt, font des heures sup pas toujours payées (voir les fins de garde des infirmières) et ont à peine de quoi payer un logement décent. Donc qui répond à ça ? Je ne sais pas.... mais ce n'est pas forcément celui qui se réclame haut et fort de la gauche.

Anonyme a dit…

Une mesure forte de gauche : Taxer à 100% tous les héritages (c'est à dire : plus d'héritage du tout .. quoi .. ) pour redistribuer à chacun un pactole identique à sa majorité .. (pour créer une entreprise par exemple) .. ça ferait de l'état le premier revendeur immobilier de France, et ça résoudrait pas mal de problème de logement ..

Une mesure forte de droite : Détaxer à 0% les héritages.

@²²²² :
-Je suis d'accord sur les coups bas, c'est pas bien .. mais en même temps une élection présidentielles ce n'est pas Bisounoursland, et force est de constater que c'est par "les petites phrases" et les "coups de théatres" que tu passes au JT de TF1. Entre le politique et le citoyen il y à un filtre, un mur qui s'appelle "média" et le rôle quotidien du politicien c'est de tenter de passer à travers ce mur.
- Vouloir donner (et le promettre) plus de pouvoir à l'Etat face à l'économie de marché et face à la BCE par exemple, ce n'est pas faire la révolution et se déclarer République Communiste type Castro ... et de plus, Personne même à l'extrême gauche gauche ne parle de l'imposer sans passer par les urnes.
- Si Bayrou faisait le ménage, il se retrouverait seul avec Marielle de Sarnez et les jeunes UDF.
- Je ne vois pas de mesures "mesures plus efficaces pour lutter contre certains pbs sociaux" dans le prog. de Bayrou

@oudom : Je ne crois pas que S.Royal dans son pacte donne au peuple tous ce qu'il veut : Sa démarche participative a tout d'abord été d'écouter les problèmes des gens ainsi que les solutions qu'ils proposent (de bonnes solutions ne viennent pas que des spécialistes) et ensuite de proposer sous forme de pacte ses solutions retenues à ces problèmes : C'est exactement ce que tu demande à un bon politique de faire.

Anonyme a dit…

Mais pourquoi, chroniqueur,
Dans ton billet d'humeur,
Te laisses tu aller,
A tant d'aménité,
Las, fais bien attention,
Le bearnais, c'est vrai,
Fais bonne impression,
D'atouts flamboyants,
Ce moment, il se pare,
Il a habilement décoré son plumage,
Mais la couleur des plumes ne semble qu'un mirage,
Car de droite il est,
Et de droite il demeure,
Méfie toi, chroniqueur!

Unknown a dit…

Réaction de Jean-Marie Bockel à la montée en puissance de Bayrou dans les sondages :
http://rfrn.over-blog.com/article-5886412.html

Anonyme a dit…

Peut-être parce que Bockel serait ministre dans un gouvernement Bayrou ? Car, du point de vue de l'influence de Bockel au PS, c'est mort...

Anonyme a dit…

@sylvain

Je ne suis pas d'accord avec vos constats.

"Oui enfin les propos de Lang n'engagent que Lang"
- Faux, il est conseiller spécial de Ségolène Royal, et indique donc la stratégie à suivre.

"ils se trouvent uniquement repris dans "Le Monde" [...] Je pense que leur audience est limitée"
- Le Monde est l'un des quotidiens les plus lus...

Il ne faut pas minimiser la charge du PS sur Francois Bayrou, elle est compréhensible, car oui, c'est un libéral, tout comme DSK qui avec L. Jospin à une époque a "commis" EADS (trés bon billet sur le blog de DSK à ce sujet).

Parlant de Francois Bayrou, vous dites "son programme, son passif, ses réseaux"
Je ne sais pas de quels réseaux vous parlez, mais à mon humble avis, s'il avait des réseaux, ca ferait un certain temps qu'il les aurait perdus, d'abord par son comportement à l'Assemblée Nationale (voir un peu plus loin), ensuite par son comportement dans les média jusqu'à il y a peu (voir ses interventions avec Claire Chazal).

Ensuite, je trouve intellectuellement trés compliqué, pour justifier de la crédibilité du PS vis à vis du candidat Bayrou, de parler de l'ancienneté du programme des socialistes alors que leur candidate a créé son mouvement, hors-parti, puis faire de Mme Royal, le socle de ce programme, alors que le positionnement, à propos de l'imposition sur le revenu par exemple, n'a pas l'air de faire le concensus entre elle et son propre mouvement.

Lorsque vous parlez du "bilan" de député de F. Bayrou, n'oubliez pas qu'il est monté à la tribune de l'Assemblée Nationale pour dire tout haut ce que tous les francais pensaient tout bas : dans quel pays vivons nous, où il est établi qu'un premier ministre utilise des services secrets pour enquêter sur un ministre l'intérieur, et que ce gouvernement, sans plus aucune crédibilité, continue à détenir le pouvoir exécutif dans notre pays...
J'ai découvert ce discour il y a peu:
http://www.dailymotion.com/visited/search/motion%20de%20censure/video/x3tx8_bayrou-partie-1
http://www.dailymotion.com/bookmarks/morigan/video/x15wck_francois-bayrou-motion-de-censure-2

Au plaisir de vous relire
--
Frastealb